par Blog Sanako, le 23 Décembre 2020
Dans un article précédent, nous avons exploré en quoi l’apprentissage des langues était la compétence ultime du 21ème siècle. Nous avons identifié comment les compétences linguistiques pourraient augmenter les opportunités pour les apprenants et soutenir leur développement économique et leurs compétences. Cet article explore les raisons pour lesquelles les gouvernements nationaux soutiennent les initiatives nationales d’apprentissage des langues et pourquoi un tel investissement a un sens économique fort. Il décrit également comment Sanako travaille avec les gouvernements nationaux et régionaux pour mettre en œuvre et exécuter de tels programmes.
Multilinguisme signifie compétitivité accrue
L’une des principales raisons pour lesquelles des individus choisissent d’apprendre une nouvelle langue est que cela les aide à tisser des liens avec différentes personnes de différents pays. Être capable de communiquer avec quelqu’un dans sa propre langue est incroyablement puissant et ouvre des portes à de nouvelles opportunités.
Il en va de même pour les pays et selon le Forum Economique Mondial, les langues jouent un rôle clé dans l’établissement des relations commerciales. Une étude de 2011 sur les petites et moyennes entreprises au Danemark, en France, en Allemagne et en Suède a révélé que celles qui investissaient davantage dans les langues étaient en mesure d’exporter plus de marchandises et avaient un meilleur accès aux marchés émergents. Les entreprises allemandes, a-t-elle constaté, qui ont beaucoup investi dans du personnel multilingue ont ajouté 10 nouveaux pays à leur marché export. Les entreprises qui ont le moins investi ont déclaré avoir perdu des contrats.
Cet impact est encore plus marqué au niveau national. Des recherches universitaires ont montré que les pays où une forte proportion de la population parle plus d’une langue sont capables de générer un pourcentage plus élevé de leur produit intérieur brut (PIB) grâce au commerce international. L’exemple le plus frappant en est peut-être la Suisse, où on estime que le multilinguisme du pays représente jusqu’à 10% du PIB national.
Bien entendu, le contraire est également vrai pour les pays monolingues, en particulier pour les pays anglophones. Cela peut signifier qu’ils passent à côté d’opportunités commerciales internationales, d’autant plus que les économies à la croissance la plus rapide du monde (par exemple la Chine et l’Inde) ne sont pas anglophones. Comme l’a commenté l’économiste américain Larry Summers en 2017 :
« Si votre stratégie consiste à échanger uniquement avec des personnes qui parlent anglais, ce sera une mauvaise stratégie. »
Cette idée est renforcée par une étude du Royaume-Uni qui estime qu’il perd d’importants revenus nationaux (équivalant à 48 milliards de livres ou 3,5% de son PIB chaque année), en raison des faibles compétences linguistiques de sa population.
L’incapacité du Royaume-Uni à encourager l’apprentissage des langues à un jeune âge a également un impact sur le potentiel de revenus de ses citoyens. Il existe un nombre important de recherches illustrant comment l’apprentissage des langues peut augmenter la capacité de gain, même si des langues supplémentaires ne sont pas utilisées pour le travail. En Floride, par exemple, les travailleurs qui parlent espagnol et anglais gagnent $7 000 de plus par an que ceux qui ne parlent que l’anglais. Selon une étude canadienne, les hommes bilingues gagnent 3,6% et les femmes bilingues gagnent 6,6% de plus que leurs homologues uniquement anglophones.
Etapes vers le développement futur
Compte tenu de ces impacts économiques positifs, les gouvernements nationaux peuvent également être motivés à déployer des programmes d’apprentissage des langues pour libérer le potentiel des communautés de migrants et assurer une intégration harmonieuse avec les communautés locales. C’est en effet un objectif explicite de la Stratégie Européenne pour le Multilinguisme ou SEM, qui vise à « renforcer la cohésion sociale, l’intégration des migrants et le dialogue interculturel ». Des recherches menées dans l’UE montrent également que les revenus du travail des migrants peuvent être considérablement augmentés grâce à une meilleure maîtrise de la ou des langues du pays d’accueil – de 27% en Espagne (Budría et Swedberg 2012), 7,3% en Allemagne (Dustmann 1994), et 21% à 23% au Royaume-Uni (Dustmann et Fabbri 2003).
Après une année dominée par l’impact de la pandémie de Covid-19, il est également important de noter que trouver une solution à cette urgence de santé publique mondiale a exigé une collaboration, une coopération et une compréhension internationales exceptionnelles. Des problèmes tels que l’économie, l’environnement et la pauvreté ne peuvent être résolus que par une approche similaire. Dans les années à venir, il sera donc d’une importance vitale pour les gouvernements de veiller à ce que les populations nationales disposent des compétences linguistiques appropriées pour y apporter des réponses ou y contribuer.
Sanako possède une solide expérience de travail avec les gouvernements régionaux et nationaux pour soutenir ces programmes nationaux d’apprentissage et d’enseignement des langues. Cela inclut le ministère roumain de l’Éducation, de la Recherche, de la Jeunesse et des Sports qui a choisi Sanako pour équiper 200 centres de formation d’enseignants avec ses solutions de laboratoire de langues Study 1200. Cette technologie de pointe a également été déployée par le ministère régional de l’Éducation de Castilla y Leon en Espagne pour équiper plus de 100 écoles dans cette région du nord-ouest de l’Espagne.